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Devoir de Mémoire - Thomas
Ces deux documents m’ont été présentés par un membre de ma famille dans le cadre d’une recherche généalogique sur les branches de la famille VANDEWALLE. Avec l’implication dans ce projet mémoire, j’en ai eu le souvenir et ai voulu les utiliser.
La photographie, authentique, a été prise dans l’année 1915 et le texte a été écrit le lendemain du jour de la prise de la photo. Ces deux documents, outre les émotions relativement négatives qui s’en dégagent, laissent voir une dimension réelle de la guerre au cours de laquelle les civils aussi furent des victimes bien qu’ils ne soient en rien responsables.
Le bombardement, suivant les indications de la lettre, aurait eu lieu aux alentours d’une heure du matin. D'après la lettre, on sait que le bombardement s'est déroulé le 2 Avril 1915. Mes ancêtres auraient donc du, au milieu de la nuit, se lever et aller se réfugier dans les “souterrains” avec “beaucoup de voisins” toujours en relevant les indications de la lettre. S’ils ne l’avaient pas fait, la tragédie aurait bien entendue suivie.
Sur la photographie, on distingue des débris de bâtiment : il s’agit de la maison dans laquelle vivait mon arrière-grand-mère ainsi que ses frères et soeurs. La personne la plus à droite se trouve être mon arrière-grand-mère et à la suite ses frères, soeurs et sa nièce. De plus, on peut remarquer que le personnage central est un peu flou. En effet, comme dit plus tôt dans la lettre, le sol tremblait quelque peu au moment de la prise de la photo.
Cette maison était construite dans la ville de Reims qui a été, durant la Première Guerre mondiale, ravagée par les bombardements allemands : les obus détruisaient aisément les moindres bâtiments et c’est ce qui est arrivé à la maison de mes ancêtres. La plupart des autres bâtiments de la ville ont subis le même sort. Par chance, personne de ma famille n’est mort ce jour là.
Pour me mettre sur les traces de cette histoire, j’ai visité personnellement Reims et j’ai pu constater que la plupart des bâtiments étaient des constructions récentes. La ville a été presque entièrement rasée. Outre quelques rares bâtiments n’a subsisté que la cathédrale de la ville.
Le deuxième document représente une lettre qu’adressait mon arrière-grand-mère à l’un des membres de sa famille ( il semblerait que c’était sa cousine ). Elle avait été rédigée le lendemain du bombardement, autrement dit le 3 avril 1915. Cette lettre expliquait en détail ce qu’il restait de la maison : très peu de chose hormis la cave. Bien plus tard après la fin de la guerre, sur les décombres de cette maison, fut bâti un bâtiment à deux étages. Les traces des victimes furent oubliés dans une reconstruction totale de la ville.
On n’a pas retrouvé la lettre entière mais seulement ce passage qui nous permet aujourd'hui de comprendre ce que l'on voit sur la photographie.
Thomas
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